Ces femmes résistantes qui nous honorent
Lucie AUBRAC (1912 - 2007)
Née à Paris en 1912, après des études d’histoire elle obtient l’agrégation. Dès l’automne 1940, elle s’engage avec son mari Raymond Aubrac dans la Résistance. Ensemble, ils participent à l’organisation du mouvement Libération Sud, au sein duquel elle contribue à la parution du premier numéro du journal Libération, fabrique des faux papiers, aide des résistants à franchir la ligne de démarcation. Elle sera une inlassable passeuse de mémoire, auteur de divers ouvrages sur la Résistance et dans les établissements scolaires, jusqu’à son décès en 2007 à Issy-les-Moulineaux.
"Résister est un verbe qui doit toujours se conjuguer au présent" disait-elle.
France BLOCH-SÉRAZIN (1913 - 1943)
Fille de l’écrivain et intellectuel poitevin Jean-Richard Bloch, elle naît en 1913 à Poitiers, passe son enfance à la Mérigote, fait ses études au lycée Victor-Hugo et obtient une licence de chimie à l’Université de Poitiers. En 1940, elle perd son emploi en raison de sa religion juive et de son appartenance au parti communiste. En 1941, elle installe un atelier de fabrication d’explosifs dans son appartement parisien. Elle est arrêtée sur dénonciation en mai 1942 par la police de Vichy avec 68 camarades.
Condamnée à mort, elle sera décapitée à Hambourg le 12 février 1943.
Danielle CASANOVA (1909 - 1943)
Vincentella Perini, née à Ajaccio le 9 janvier 1909, passe son enfance en Corse, puis gagne Paris pour suivre des études dentaires. Elle adhère au parti communiste, et devient en 1928 responsable des jeunesses communistes. En 1933, elle épouse un étudiant en droit, Laurent Casanova (qui deviendra plus tard l’un des dirigeants du Parti communiste), et change son prénom en Danielle. En 1936, elle crée l’Union des jeunes filles de France, entre dans la Résistance en 1940 et participe à l’implication des jeunes communistes dans la lutte armée et la propagation de la presse clandestine.
Arrêtée le 5 février 1942, déportée à Auschwitz, elle meurt du typhus le 9 mai 1943.
Germaine TILLION (1907 - 2008)
Née le 30 mai 1907 à Allègre (Haute-Loire), elle devient dès 1932 une pionnière de l’ethnologie française, et fait plusieurs longs séjours en Algérie.
En 1940, au sein du réseau de Résistance du Musée de l’Homme à Paris dont elle est l’une des créatrices, elle s’occupe en particulier de l’évasion et du passage vers l’Espagne d’aviateurs alliés. Dénoncée, arrêtée en 1942 et envoyée au camp de concentration de Ravensbrück, elle évitera la mort en s’échappant grâce à des complicités d’un convoi dirigé vers Mauthausen. Elle a reçu le prix Pulitzer en 1947 pour ses actes héroïques durant la seconde guerre mondiale. Décédée en 2008 à l’âge de 100 ans, Germaine Tillion est entrée au Panthéon le 27 mai 2015.
Michèle MOET-AGNIEL (1926)
Née le 11 juin 1926 à Paris, Michèle n’a que 14 ans quand le 17 juin 1940, ses parents et elle apprennent l’annonce de l’armistice. De ce jour commence sa vie de résistante.
Ses activités clandestines : aller chercher et distribuer des tracts qui deviendront le journal clandestin RESISTANCE', puis, en 1943, entrée au réseau BOURGOGNE, récupérer en province des aviateurs alliés qu'elle ramène sur Paris, aider à la fabrication de leurs faux papiers, les faire héberger chez des logeurs, jusqu'à ce qu'elle les confie à des guides qui les accompagnent à la frontière espagnole ou sur la côte bretonne.
Mais le 28 avril 1944, des miliciens viennent l’arrêter avec ses parents et un aviateur américain. Incarcérée à Fresnes, puis transférée dans divers camps de concentration en Allemagne, elle échappe miraculeusement à la mort, libérée par l'armée rouge le 6 février 1945. Hospitalisée en Pologne, elle part le 11 juin 1945, jour de ses 19 ans, pour être rapatriée en France.
Nommée enseignante à l’école normale d’institutrices de Poitiers, elle habitera à Limbre où elle demeurera de nombreuses années.
TRADUCTION EN ANGLAIS
We honour the following women resistance fighters.
Lucie AUBRAC (1912-2007)
Lucie AUBRAC was born in Paris in 1912. She passed the agrégation after studying history. In the autumn of 1940, Lucie enlisted in the resistance movement with her husband, Raymond Aubrac, where they helped organize the Libération Sud movement. Within this organization, Lucie also played a great part in the publication of the first copy of the newspaper Libération, made forged identity papers, and helped members of the resistance movement cross the demarcation line. In September 1943, Lucie led the attack of a German prison van in Lyon to successfully free Raymond, after he had been arrested in Calluire by the Gestapo at the same time as Jean Moulin and a group of resistance fighters. Lucie tirelessly passed on her memory through her various books about resistance and at school presentations until her death in 2007 in Issy-Les-Moulineaux. One of her famous quotes is: “To resist is a verb that must always be conjugated in the present”.
France BLOCH-SERAZIN (1913-1943)
France BLOCH-SERAZIN was the daughter of the writer, intellectual, and Poitou native, Jean Richard Bloch. France was born in 1913 in Poitiers and spent her childhood at the Mérigote. She studied at Victor Hugo grammar school and obtained a bachelor’s degree in chemistry at the University of Poitiers. In 1940, France lost her job because she was a Jew and a member of the communist party. In 1941, she created a workshop within her flat in Paris where she made explosives. In May 1942, France and 68 comrades were arrested by the Vichy police after being betrayed. France was sentenced to death and beheaded in Hamburg on 12 February 1943.
Danielle CASANOVA (1909-1943)
Born on the 9th of January 1909, Vincentella Perini spent her childhood in Corsica and then went to Paris where she studied dentistry.
She joined the communist party and became the head of the communist youth movement in 1928. In 1933, she married Laurent Casanova (a law student, who later became one of the communist party leaders), and changed her first name to Danielle. In 1936 Danielle created the France’s Girls Union. In 1940, Danielle entered the resistance movement as a member of the young communists where she was part of the armed struggle and helped disseminate the underground press.
Danielle was arrested on 3 February 1942 and deported to Auschwitz where she died of typhus on 9 May 1943.
Germaine TILLION (1907-2008)
Germaine TILLION was born on the 30th of May 1907 in Allègre (Haute-Loire). In 1932, she became a pioneer of French ethnology and did several long research visits in Algeria.
In 1940, Germaine was in charge of the escape and crossing to Spain of allied pilots as a part of the resistance movement network of the Paris Museum of Mankind which she had created.
Germaine was denounced, arrested in 1942 and then sent to Ravensbrück concentration camp. She avoided death thanks to accomplices in a convoy heading to Mauthausen who helped her escape. When she returned, she continued her ethnological activities and became a committed writer and respected mediator. Germaine was awarded the Pulitzer Prize in 1947 for her heroic acts during the Second World War. Germaine died in 2008, aged 100, and her remains were placed in the Panthéon on 27 May 2015.
Michèle MOET-AGNIEL
Michèle MOET-AGNIEL was born on 11th of June 1926 in Paris. Michèle´s life as a resistance fighter began at the tender age of 14, when she and her parents heard about the announcement of the armistice on 17 June 1940. Michèle´s clandestine activities included receiving allied pilots and then accompanying them to the demarcation line and Spanish frontier. But on 28 April 1944, militiamen arrested Michèle, her parents and an American pilot. After being imprisoned in Fresnes and transferred to various concentration camps in Germany, she miraculously escaped death and was set free on 11 June 1945, on her 19th birthday, when she was sent to France.
Michèle was employed as a teacher in the Poitiers professional training school for primary school teachers, and settled in Limbre where she lived for several years.
TRADUCTION EN ALLEMAND
Diese Widerstandskämpferinnen die uns ehren
Lucie AUBRAC (1912 - 2007)
1912 in Paris geboren, erreicht sie, nach Geschichtsstudien das Staatsexamen. Schon im Herbst 1940 engagiert sie sich mit ihrem Gatten Raymond Aubrac in den Widerstand. Gemeinsam nehmen sie an der Organisation der Bewegung « Libération Sud » teil. Im Kreis dieser Bewegung ist sie an der Erscheinung der ersten Nummer der Zeitung « Libération » (Befreiung) mitbeteiligt, macht falsche Papiere und hilft Widerstandskämpfern, die Genzlinie zu übertreten.
Bis zu ihrem Tod im Jahr 2007 in Issy-les-Moulineaux, wird sie, Verfasserin verschiedener Werke über den Widestand, eine beharrliche Gedächtnismitteilerin in den Schulen sein.
“Widerstand leisten ist ein Zeitwort, das sich immer im Präsens conjugieren muss” sagte sie.
France BLOCH-SÉRAZIN (1913 - 1943)
Als Tochter des Schriftstellers und Intellektuellen aus der Gegend, Jean-Richard Bloch, kommt sie 1913 in Poitiers zur Welt. Sie verbringt ihre Kindheit in der Mérigote, macht ihre Studien im Gymnasium Victor Hugo und erhält eine Lizentiatenwürde in Chemie an der Universität von Poitiers. 1940 verliert sie ihre Arbeit wegen Ihrer jüdischen Religion und ihrer Zugehörigkeit an der kommunistischen Partei. 1941 installiert sie ein Sprengstofffabrikationsatelier in ihrer Wohnung in Paris. Im Mai 1942 wird sie, auf Anzeige, von der Polizei von Vichy mit 68 Kameraden verhaftet. Zum Tode verurteilt, wird sie in Hamburg am 12. Februar 1943 geköpft.
Danielle CASANOVA (1909 – 1943)
Vincentella Perini am 9. Januar 1909 in Ajaccio geboren, verbringt ihre Kindheit in der Corse und geht dann nach Paris, um dort ihre Zahnarztstudien fortzusetzen.
Sie.tretet der kommunistischen Partei an und wird 1928 verantwortlich für die kommunistische Jugend. 1933, heiratet sie ein Rechtstudent, Laurent Casanova (der später einer der Leiter der kommunistischen Parteil wird) und wechselt ihren Vorname für Danielle. Sie gründet 1936 die Union der jungen Mädchen Frankreichs, 1940 tretet sie in den Widerstand und wirkt an der Mittäterschaft der jungen Kommunisten an dem gewaffneten Kampft und der keimen Pressepropaganda mit.
Am 5. Februar wird sie verhaftet und nach Auschwitz deportier, und am 9 Mai 1943 stirbt sie dort am Typhus.
Germaine TILLION (1907 – 2008)
Am 30 Mai 1907 in Allègre (Haute-Loire) geboren, wird sie seit 1932 eine Bahnbrecherin der französischen Völkerlehre und macht mehrere Aufenthalte in Algerien.
1940, im Rahmen des Widerstandsnetzes des Menschenmuseums in Paris, das sie mitgegründet hat, beschäftigt sie sich besonders mit der Flucht und den Übergang der Alliierten Flieger
nach Spanien. Angezeigt, wird sie 1942 verhaftet und in das Konzentrationslager Ravensbrück gebracht. Mit Beihilfe kann sie einem Transport nach Mauthausen entfliehen und so dem Tod ausweichen.
Sie hat 1947 den Pulitzerpreis für ihr heroïsches Benehmen während des zweiten Weltkrieges bekommen. 2008 mit hundert Jahren stirbt Germaine Tilion und sie wird am 27. Mai 2015 im Panthéon aufgenommen
Michèle MOET-AGNIEL (1926)
Am 11. Juni 1926 in Paris geboren, ist Michèle erst 14 Jahre alt, als sie und ihre Eltern am 17. Juni 1940 die Ankündigung der Waffenruhe erfahren. Von diesem Tag an beginnt ihr Widerstandskämpferinleben. Ihre heimlichen Aktivitäten: Flugblätter, die die keime Zeitung “RESISTANCE” werden, einholen und austeilen, dann im Jahr 1943 Eintritt in das Widerstandsnetz BOURGOGNE, in der Provinz alliierte Flieger wiedererlangen und sie nach Paris bringen, an der Herstellung ihrer falschen Papiere mithelfen, sie bei Vermietern unterbringen bis sie sie Leitern anvertraut, die sie zur spanischen Grenze oder an die bretonische Küste mitbegleiten.
Aber am 28. April 1944 wird sie mit ihren Eltern und einem amerikanischen Flieger von der Miliz verhaftet. In Fresnes eingekerkert, dann in verschiedenen Konzentrazionslagern in Deutschland überführt, entkommt sie auf wunderbare Weise dem Tod, am 6ten Februar 1945, vom Roten Heer befreit. Am 11. Juni 1945, neunzehnten Jahrestag ihrer Geburt, reist sie von Polen ab, wo sie im Krankenhaus behandelt wird, und sie wird nach Frankreich repatriiert.
Hochschullehrerin an der Lehrerinnenhochschule von Poitiers ernennt, hat sie in Limbre gewohnt, wo sie zahlreiche Jahre geblieben ist.